mardi 27 septembre 2011

Minidoux six mois

Minidoux, la fripouille, le p’tit mini, le doudou tout doux…
Débarqué le 9 mars, Minidoux a déjà bien entamé son septième mois et, avec ses 68 cm pour 8,3 kg, n’a plus guère de mini que le surnom. C’est drôle, on a beaucoup à dire sur le premier enfant et bien moins sur le second ; il est tout aussi intéressant bien sûr, mais on est moins dans la découverte, et puis on a moins de temps pour l’extase. Pourtant un bébé c’est fascinant, que ce soit le premier ou le dixième, j’imagine.  Allez Minidoux, aujourd’hui  je vais faire ton portrait de demi-année.
Tu es câlin, très câlin, presqu’un peu collant parfois, avouons-le … Tu adores être porté, que ce soit au bras, en écharpe ou en BB-Tai, massé et bisouillé.
Tu uses de ton charme-bébé sur tout individu qui se présente à moins de 3 mètres, à grands coups d’œillades et de roucoulades. Succès assuré. Tu rigoles aussi quand tu nous regardes, mais c’est à ton frère que tu réserves tes plus beaux sourires (bouh, je suis jalouse).
Tu bouges tout le temps : tu tiens maintenant bien assis mais tu préfères de loin ramper partout dans l’appartement. Plutôt dégourdi pour tes six mois !  Tu en profites pour animer un festival de bêtises : câble d’ordinateur, plantes vertes, journaux, prises, placards, plus rien n’échappe à tes petites mains. Sueurs froides garanties pour ta mère. Tu adores aussi que l’on t’aide à te tenir debout : soutenu par les aisselles, tu sautilles sur place en riant.
L'irréductible Minidoux à l'assaut de l'infortunée plante verte

 
Tu découvres la nourriture « solide » : enfin pour l’instant tu aimes surtout mettre tes doigts dans l’assiette et te barbouiller la figure avec son contenu. Pour faire de vrais repas, il y a encore un peu de boulot. Ton plat préféré : le fromage blanc à la crème de marrons (pas sûr que ce soit nutritionnellement le top, cependant).
Tu adores, admires, adules, idolâtres, Sa Majesté le Grand Doux. Tu tentes de l’attraper pour le gratifier de câlins baveux, et, au passage, lui arracher une touffe de cheveux Comme lui, tu te bidonnes en écoutant « Le roi des papas » même si tu ne piges sans doute pas un traître mot des textes de Vincent Malone.  Tu veux les mêmes livres que ceux du Grand doux, les mêmes jouets. Tu lui piques ses duplos quand il joue avec : tu les mets à la bouche sous les protestations outrées de ton aîné (« y va les bouffer, y va tout bouffer »). Puis tu te mets à pleurer. Fort. C’est nul les duplos : si Grand doux trouve ça fascinant, pour toi c’est juste des machins durs et froids. Franchement décevants.
Tu te réveilles toujours une fois ou deux dans la nuit, pour téter, te faire câliner, ou simplement parce que tu as décidé que c’était l’heure de se lever (non Minidoux, 4h30, c’est définitivement trop tôt). En journée tu piques de petits roupillons, surtout dans l’écharpe ou en poussette, jamais dans ton lit,  comme tout bébé qui se respecte. Même en ayant peu dormi, tu parviens à garder le sourire jusqu’à ce que tu tombes de fatigue vers 20h, 20h30. La nuit, tu squattes encore la chambre de tes parents, qui projettent tout de même de t’offrir dans quelques mois une vraie pièce à toi (Mini, faire dormir papa/maman sur le canapé pour que tu puisses t’étaler à loisir sur le grand lit, n’est PAS une option).
Bon tu l’as compris Minidoux, tes géniteurs sont gagas de toi. Ils sont partagés entre la curiosité de savoir qui tu deviendras bientôt et le plaisir de te voir bébé si mignon. Mais, toi, tu t’en fous, tu ne penses qu’à grandir et rire, ce beau programme.

vendredi 23 septembre 2011

Eduquer selon la méthode Gordon (part. 2) : A la maison


La semaine dernière, je vous ai parlé du livre de Thomas Gordon « Parents efficaces au quotidien ». Aujourd’hui, je vais vous narrer comment je tente d’appliquer cette méthode avec les doux (le billet est un peu long, mais j’ai bien du mal à être concise sur ce sujet). Loin de moi l’idée de donner des leçons : nos doux sont bien jeunes et il nous arrive bien souvent, portés par l’énervement  (c’est exaspérant un doux), de sermonner, menacer, et crier. J’entends juste ici vous donner une petite idée de cette œuvre très riche.
une famille idéale ?


Lorsque parents ou enfants ont des problèmes, Gordon distingue 3 cas (voir le précédent billet) :

1/ L’enfant a un problème : dans ce cas, le parent doit pratiquer l’écoute active pour aider l’enfant à trouver SES PROPRES SOLUTIONS.
2/ Le comportement de l’enfant gène l’adulte. Alors l’adulte n’a pas à écouter, mais à exprimer sa propre gêne à l’aide d’un MESSAGE JE.

3/ Enfants et parents ont des besoins a priori inconciliables. Il convient ici de rechercher ENSEMBLE une solution respectant les besoins de chacun. C’est la méthode sans perdants.


1/ Aider l’enfant à résoudre son problème grâce à l’écoute active

Pour gagner la confiance et l’estime des enfants, il faut apprendre à écouter sans émettre des obstacles à la communication, c'est-à-dire, en gros, accueillir leur parole sans sermonner, juger conseiller ou ordonner. Selon Gordon, la technique la plus efficace est celle de l’écoute active : la réponse de l’écoutant n’émet pas de nouveau message mais renvoie le message précédent de l’enfant afin de lui faire comprendre que ses paroles ont été entendues et décodées. Ce n’est pas une méthode pour se faire obéir mais pour aider les enfants à résoudre leurs problèmes.

Exemple tiré de chez nous : Grand Doux joue avec ses tracteurs. Tout d’un coup, hurlements :
-          « AHHH, ça m’énerve… Ouinnnn »
-          Tu es énervé.
-          Oui, j’ai pas assez de remorques pour accrocher aux tracteurs.
-          Tu es contrarié car tu trouve que tu n’as pas assez de remorques (même si je brûle d’envie de répondre que l’appartement ressemble à une annexe du salon de l’agriculture, je ne le dis pas)
-          Oui (et le Grand Doux se calme, youhou !).

Ainsi, les troubles disparaissent plus facilement lorsqu’ils sont ouvertement exprimés. La méthode m’aide ainsi à résoudre bon nombre de situations d’énervement (et notamment les fameux caprices dans les magasins), même si cela fait bizarre au début de prononcer des phrases qui ont l’air « fabriquées ». Je pense que dans cette situation des tracteurs, si j’avais sermonné le Doux, mon discours aurait achevé de le mettre en colère et ne l’aurait en tout cas pas du tout aidé. L’enfant apprend alors à accepter et exprimer ses émotions, ce que l’éducation classique entend plutôt réprimer (« arrête de pleurer », « n’aies pas peur », «  ça fait pas mal »…). Le Grand doux est plus confiant et ouvert. La relation parents/enfants en sort enrichie. L’écoute active l’a aussi aidé lors de l’arrivée de Minidoux :
-          Petit frère, on va le jeter à la poubelle, il va partir p’tit frère (gulp !)
-          Tu n’es pas content d’avoir un petit frère
-          Non, il me dérange.
-          Tu trouves que Petit frère prend beaucoup trop de place
-          Oui, il me prend ma place
-          Tu penses que le bébé prend ta place à la maison.
-          Oui.

Dans le livre de Gordon, l’écoute active aide l’enfant à démêler ses sentiments afin de trouver ses propres solutions. A la maison, Grand Doux a encore du mal à formuler ses solutions et s’en remet beaucoup à moi. Cependant, s’il commence à ébaucher une solution qui de toute évidence ne marchera pas, je ne dis rien et la lui laisse tester. Je lui propose aussi parfois des idées « Tu pourras peut-être demander de nouvelles remorques pour ton anniversaire ».  Evidemment, n’allez pas imaginer que l’on pratique l’écoute active toute la journée  à la maison, car il faut être disponible et surtout pas stressé. Comme bon nombre de parents, il m’arrive de sermonner et de faire la morale, les vieilles habitudes étant difficiles à perdre.

2/  Lorsque le comportement de l’enfant nous pose problème : recourir au message-je
Lorsque l’enfant se comporte d’une manière qui nous dérange, le problème appartient alors au parent. Il ne s’agit pas d’ordonner, de juger ni même de consoler ou conseiller l’enfant car ces attitudes ne permettent pas d’établir une véritable communication. Dans Parents efficaces, Gordon conseille aux parents indisposés par le comportement de leurs enfants de communiquer avec sincérité sur leurs propre sentiments et les conséquences concrètes subies, en utilisant pour cela un message-je.
Autant le dire tout de suite, il n’est pas facile de formuler un bon message-je. Pour être écouté, il faut d’abord que l’enfant lui-même se sente écouté ; et ce n’est pas toujours facile au quotidien. Ensuite, il faut formuler son message-je en décodant puis en exprimant son véritable sentiment, ce que nous adultes n’avons pas l’habitude de faire.
Ainsi, le papa des doux et moi avons tendance à formuler des message-je de colère. Par exemple :
« Quand tu pousses trop fort ton petit frère, je suis en colère car tu risques de lui faire mal » alors qu’en fait le vrai sentiment est la peur éprouvée pour le Minidoux. Mais, dans l’énervement, il n’est vraiment pas facile d’être connecté  à ses véritables émotions : « Quand tu refuses de mettre tes chaussures, je suis en colère parce que nous mettons trop de temps à partir de la maison », alors qu’en fait les vrais sentiments sont l’irritation et la peur d’être en retard (et de se faire mal voir par la maîtresse…).
Grrr....
En résumé, un bon message-je ne contient aucun reproche envers le comportement de l’enfant (« tu es méchant, fais plutôt comme ceci ») et exprime avec sincérité les sentiments et les conséquences concrètes d’un comportement inadapté. Très souvent, le Grand doux y est sensible et modifie son comportement en conséquence sans cris ou menaces, ce qui est vraiment magique. Cependant, même un message-je bien formulé dans une ambiance sereine pourra échouer si les besoins de l’adulte et de l’enfant sont en contradiction. Gordon préconise alors d’appliquer la méthode de résolution des conflits sans perdant…

3/ Trouver ensemble une solution à des conflits d’intérêts
Lorsque adultes et enfants ont des besoins irréconciliables,  la méthode sans perdant n’est pas une vague négociation mais un enchaînement précis d’étapes dont voici un aperçu (je vous renvoie au bouquin pour les détails).
Au préalable, il convient de donner les règles du jeu : j’ai un problème je veux que nous le résolvions pour que tout le monde soit content. Grâce à l’écoute active, les besoins des uns et des autres doivent être exprimés. Selon Gordon, quand les besoins sont clairs, des solutions au conflit vont apparaître, solutions qu’il sera peut-être nécessaires de réévaluer dans un second temps.

Nous avons récemment essayé cette méthode avec le Grand doux de presque trois ans car ses refus de se laver/ s’habiller nous épuisent. Mais nous n’avons pas réussi car notre bambin n’a pas voulu proposer de solution (manque de maturité, de confiance, fatigue, je l’ignore…) Nous avons en désespoir de cause fini par lui proposer un système de récompenses pas gordonnien pour deux sous mais accepté avec joie (un Grand doux lavé et habillé dans le calme reçoit un « jeton de sagesse » : 42 jetons, soit la grille du jeu puissance 4, rapportent un petit cadeau). Je ne suis vraiment pas fan des récompenses, mais l’ambiance de la maison s’est allégée, et j’espère que cela débloquera la situation pour que nous puissions retenter une résolution de problèmes. Vous l’avez compris, nous ne sommes pas encore experts de la troisième méthode !
Pour écrire ces deux billets, j’ai relu le livre Parents efficaces découvert au mois de mai et la richesse du contenu m’a frappé plus qu’à la première lecture. Je pense qu’il faut une bonne dose d’investissement personnel pour appliquer cette méthode mais aussi une très bonne maîtrise de soi. Lorsqu’on est fatigué par des nuits hachées, le travail domestique et un job à l’extérieur, on a du mal à supporter les bêtises des enfants et à prendre le recul nécessaire. Or, Gordon ne nous aide pas sur la résistance à des situations stressantes : il faut alors puiser en soi et se ressourcer en lisant ou en discutant avec d’autres parents. Et puis, on apprend à tout âge en faisant des erreurs n’est-ce pas ?

mardi 13 septembre 2011

Eduquer selon la méthode Gordon ; pourquoi pas ?

J’avoue, je suis une lectrice régulière de livres sur l’éducation… Tout d’abord, je travaille avec des enfants et on ne connaît jamais trop ce petit public remuant et bruyant. Ensuite, j’adore bouquiner, et comme je n’aime pas trop la télé et que mon cher et tendre squatte l’ordinateur après son boulot j’ai toujours au moins deux ou trois bouquins plus ou moins sérieux sous la main pour occuper mes soirées (enfin ce qu’il en reste). Bien sûr, nous avons à cœur d’éduquer nos doux le moins mal possible et comme nous sommes tous deux allergiques à la fessée, nous sommes encore à la recherche de quelques pistes. Enfin, les œuvres du Dr Thomas Gordon, psychologue américain, proposé au prix Nobel de la paix, et auteur chaudement conseillée par la Poule pondeuse, sont incontournables en matière d’éducation non-violente.

Il me tient à cœur de vous parler de cette méthode et aussi de comment on tente de l’appliquer chez les doux (enfin, surtout avec le plus grand). Je ne suis pas une spécialiste, je n’ai lu que « Eduquer sans punir » et « Parents efficaces aux quotidien ». Le premier présente une critique très argumentée sur l’inefficacité et la nocivité de tout système visant à corriger les comportements des enfants par des punitions ou récompenses. Cette thèse a intéressé la pauvre prof’ que je suis, qui a pu constater à ses dépens qu’utiliser la punition pour gérer une classe difficile pouvait davantage empirer la situation que la résoudre. En revanche, si des solutions sont présentées, elles le sont de façon un peu trop succincte pour être facilement applicables au quotidien. « Parents efficaces au quotidien » comble en grande partie cette lacune : j’ai tellement apprécié cet ouvrage que je l’ai illico refilé au papa, qui a remarqué au passage que cette méthode est universelle et pourrait aussi s’appliquer aux relations en entreprise.


L’idée de Gordon va à contre-courant de ce qu’on peut lire –presque- partout ailleurs (notamment M. Naouri, dont miss Brownie cite quelques extraits par là). Selon Gordon, si les parents peinent à être écoutés de leurs enfants (j’emploie le verbe écouter et non obéir, chez Gordon, les enfants n’obéissent pas), en particulier à l’adolescence, c’est par excès d’autoritarisme. Parents et enseignants s’érigent en censeurs de leurs enfants, portant envers eux des jugements et des paroles blessantes. Comme ces méthodes ne marchent pas, les parents sont tentés par une escalade de sévérité avant parfois de finir par baisser les bras et sombrer dans le laxisme. Ou bien alors, les enfants devenus adolescents (et donc «physiquement incontrôlables ») en viennent à rejeter toute ébauche d’autorité.

L’éducation selon Gordon n’est ni laxiste ni autoritaire. Elle repose sur l’écoute et la coopération rendues possibles grâce à l’emploi de méthodes de communication très précises.

Avec Gordon, l’idée est que parents et enfants communiquent sur un pied d’égalité. Il y a alors deux cas de figures radicalement différents.

1/ C’est l’enfant qui a un problème : dans ce cas, le parent doit pratiquer l’écoute active pour aider l’enfant à trouver SES PROPRES SOLUTIONS, qui fonctionneront mieux que celles prévues par l’adulte.

2/ Le comportement de l’enfant gène l’adulte. Alors l’adulte n’a pas à écouter, mais à exprimer sa gène à l’aide d’un MESSAGE JE, c'est-à-dire un message qui, sans émettre de jugement sur l’enfant, exprime objectivement et clairement le ressenti et les craintes du parent. L’enfant qui a l’habitude d’être écouté sera alors enclin à prendre en considération le désagrément causé et à modifier son comportement. Par exemple : Quand tu sautes sur le canapé, je suis contrariée car j’ai peur que tu finisses par l’abimer et je n’ai pas l’argent pour en acheter un autre (et non pas, « arrête tout de suite, j’en ai marre de ton agitation perpétuelle, bon sang, qu’est-ce que j’ai fait pour avoir un excité pareil », même s’il faut parfois se mordre la langue).

Si l’enfant ne prend pas en compte ce message malgré les répétitions du « message- je», c’est que l’arrêt du comportement ne prend pas en compte ses propres besoin, il s’agit alors d’appliquer la troisième méthode.

3/ Lorsque enfants et parents ont des besoins a priori inconciliables, il convient de rechercher ENSEMBLE une solution respectant les besoins de chacun. Autoritarisme (première méthode) et permissivité (deuxième méthode) ne respectent pas les besoins des uns et des autres, il convient alors d’appliquer une résolution de conflit GAGNANT/ GAGNANT, c’est à dire la troisième méthode. Par exemple, Grand Doux a besoin de se dépenser alors que j’ai désespérément besoin de calme pour finir d’écrire. Il faut identifier clairement le problème (grâce à l’écoute active) afin de trouver des solutions satisfaisant tout le monde.

Je trouve cette méthode extrêmement intéressante. D’abord, il est facile de constater combien nous avons du mal à obtenir des comportements acceptables avec des méthodes autoritaires. Bien vite, nous entamons une escalade provocations/ sanctions et entrons dans un usant rapport de force pourrissant toute relation. En outre, les méthodes autoritaires nient l’existence des émotions et besoins de l’enfant, être par essence fragile et immature, ce qui ne me semble pas la voie pour une future vie personnelle épanouie. Surtout, le recours aux menaces, chantages et punitions (non pas que cela n’arrive jamais chez nous, la perfection n’est pas de notre monde…) ne concourt pas à former des adultes citoyens, capables de vivre en communauté et de relever les immenses défis de la société de demain.

Cependant, même si je trouve les principes très bons, leur mise en œuvre au quotidien est loin d’être évidente. Minidoux se livre à l’attaque des plantes vertes. Le Grand doux refuse de se laver, se cache sous la table pour faire enrager sa maîtresse. Que peut faire Gordon pour nous ? Pas facile… Mais ce sera l’objet de prochains billets.

jeudi 8 septembre 2011

Le Grand doux teste : la draisienne B’Twin de décathlon

Avouons le, mon Grand doux de presque trois ans est plutôt calme (enfin, autant qu’un enfant l’est à cet âge). Du genre à préférer bouquins et puzzles à l’escalade d’étagères et autres  joyeusetés, comme  les sauts du haut du canapé, en évitant les angles de la table basse.  Si ce Doux adore tout ce qui roule, nous n’avons pas réussi à le faire pédaler, ni sur le tricycle « pousse-bébé », ni sur les petits vélos, même pas sur le tracteur à pédales (c’est pourtant son jouet préféré, mais il préfère le pousser). Inutile donc d’investir si tôt une centaine d’euros dans un premier vélo pour l’oublier au fond du garage. En outre, ces engins pèsent la bagatelle de 8kg, plus de la moitié du poids de l'enfant. Comme si un adulte de 70 kg avait un vélo de 40 kg !!  D’autant plus, comme tout moins d’un mètre qui se respecte, Grand Doux prend sa mère pour un sherpa et je craignais les « Porte le vélo, maman » (en plus du casque et du bébé bien entendu).

Afin de dégourdir un peu mon futur écolier j’ai pensé au mois de juin lui offrir une draisienne afin qu’il en profite pendant les vacances et puisse enfin se faire accompagner à la crèche sans poussette canne.  La draisienne, petit vélo sans pédale, était chaudement recommandée à plein d'endroits sur internet (notamment par Marie des Mamans testent) et nous admirions les exploits d’un copain de crèche maîtrisant déjà parfaitement l’engin.

Apparemment, le haut de gamme des draisiennes sont fabriquées par la marque Puky, pour lesquelles il faut compter une bonne centaine d’euros. Comme je ne disposais pas d’un tel budget (l’envers du congé parental), j’ai finalement craqué, pour 39€, sur le modèle B’Twin« run ride» vendu dans les magasins Décathlon. Comme le modèle n’est généralement pas exposé en magasin, un compte-rendu du contenu du carton pourra vous intéresser.

A l’ouverture (pendant la sieste pour éviter d’être dérangé par des hurlements du type « ze veux mon vélo TOUT DE SUIIIITE »), j’ai trouvé un cadre acier siglé B’twin sur lesquels viennent se fixer, à l’aide de serrages rapides, guidon, selle et roue avant (le frein est déjà connecté au guidon). Le tout se monte facilement (même par moi, prévoir un peu de savon pour enficher les tubes). Les roues caoutchouc sont pleines (avantage : pas besoin de pompe/ inconvénient : moins confortable), elles ne sont malheureusement pas équipées de roulements à billes. L’ensemble est petit et surtout léger (3,5kg) avec un sympathique look « petit garçon ». Il y a un frein tambour sur la roue arrière, bien que la poignée semble grande pour de petites mains.

Le premier essai se fait sur le balcon !  Défi préalable : chevaucher la bête (« il tient pas tout seul ce vélo ! »). J’ai pourtant réglé la selle très basse. Après 2-3 tentatives infructueuses, le Grand Doux réussit à enfourcher l’engin et à faire quelques pas.  La draisienne est adaptée à sa petite taille (89 cm). Monsieur enfile alors un casque, des chaussures fermées et nous descendons faire un tour sur la place.

Premier constat : si Grand doux parvient à avancer, il le fait encore plus lentement qu’à pied. Première chute, quelques pleurs et l’inévitable « ze veux plus le vélo, maman, tiens le vélo ». Soupir de soulagement quand je me rends compte que le petit engin rentre pilepoil dans le panier de la poussette High-trek de Minidoux. Il s’ensuit 4 ou 5 petites sorties (trajets jusqu’à la crèche d’environ 900m) où le Grand doux marche sur son vélo (il faut régler la selle de façon à ce que l’enfant ait les deux pieds à plat, et non pas seulement les pointes), sans songer à prendre de l’élan ou lever les pieds. Mon fils n’a ensuite plus réclamé sa draisienne avant que nous la lui ressortions un mois plus tard. Dès ce moment, les choses évoluent : le Doux commence à piger le truc et ose enfin décoller ses pieds du sol en poussant des cris de joie. C’est vraiment amusant de le voir courir pour prendre de l’élan puis écarter les jambes afin de lever les pieds.  Le secret est de trouver des petits plans inclinés bien goudronnés dans lesquels il se laissera aller sans appréhender trop de prise de vitesse.
Attention cependant aux obstacles qui ont une fâcheuse tendance à croiser le chemin des petits équilibristes… Grand doux adore également que ses -dévoués- parents courent courbés en deux en poussant sa selle (au passage, c’est à force de tourner ainsi en rond dans le square, que j’ai remarqué que le guidon était un peu dur à tourner). Pour l’instant, Grand doux n’utilise pas le frein, ce sera pour dans quelques mois : il lui reste encore un peu de marge avant d’acquérir une bonne vitesse rendant le frein utile, rien ne presse.

En résumé :

Doudou Glop :

-          Un look simple et mignon qui plaît aux p’tits gars (il existe depuis peu une version fille en inévitable rose).

-          Un engin de taille parfaitement adaptée à un enfant de 30-36 mois (je dirai à partir de 86 cm environ), qui pourra facilement le manipuler. Cela permet une première approche de l’objet vélo et de son drôle d’équilibre.

-          Un encombrement réduit : vélo que les parents peuvent facilement porter lorsque l’enfant se lasse. Il peut même tenir dans certains paniers de poussette !! En démontant la selle et le guidon grâce aux serrages rapides, la draisienne se loge dans notre coffre de voiture surchargé de valises.

-          Un prix raisonnable (fabriqué en Italie).

Doudou bof :

-          Les roues n’ont pas de roulements à billes.

-          Le guidon est relativement dur.

-          La poignée de frein est à l’évidence surdimensionnée.

-          Un repose-pied en bas du cadre aurait été bienvenu (le Doux a essayé de les poser sur la roue avant avec le résultat que l’on imagine…).

C’est donc une première draisienne sympathique, de qualité moyenne. Je ne regrette pas mon achat car il a encouragé mon fils à se séparer de sa poussette canne. Même si ce n’est pas son jouet préféré, Grand Doux s’amuse et se dépense bien avec sa draisienne. Et un Doux qui se dépense est un enfant qui dormira bien la nuit, n’est-ce pas ?





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lundi 5 septembre 2011

La première rentrée

Une chemise et un pantalon tout neuf.
Deux accidents pipi avant de partir.
Un cartable T'choupi avec, comme l'avait demandé la maîtresse, des chaussons, un gobelet et un change, sur lesquels, en plus du nom, j'ai dessiné des tracteurs pour aider le Grand doux à les repérer
Un futur écolier briefé sur la maîtresse, les copains, l'Atsem, les activités...
9h 30 ce matin : nous sommes fin prêts pour partir, Minidoux en BB-taï. Oups, on a juste oublié les chaussures. Dix minutes de trajet plus tard, nous arrivons devant l'école. Des enfants en sortent déjà car ce matin la maîtresse a divisé la classe en un groupe qui vient à 8h30 et un autre attendu pour 10h. On dépose le cartable et les quelques affaires dans le casier marqué au prénom du Grand Doux (au passage, je tique un peu en voyant une fiche d'évaluation du type "je sais mettre mes chaussures et mon bonnet" prête à remplir déjà collée sous son prénom", mon fils n'a que deux ans et demi...). On dit bonjour à la maîtresse qui me tend le cahier du Grand Doux (avec plein de papiers à remplir et une liste de choses à apporter).
"Tu aimes les petites voitures" demande-t-elle. "Non, les tracteurs". "Bon je n'ai pas de tracteurs, mais j’ai une grosse voiture qui y ressemble. Tu veux la voir ?". Et voilà le Grand Doux au coin petites voitures. Un dernier bisou et je m'éclipse en vitesse.
Au coin petites voitures.

Je l'ai récupéré une heure trente plus tard, ravi. Il a peint un T'choupi et fait des puzzles. "Ze veux rester à l'école moi". "Non mon lapin, la maîtresse a beaucoup de travail, tu reviendras demain matin". (Grand doux ne sait pas que l'école, il en a encore pour pas loin d'une vingtaine d'années...).

 Tout petit devant le coin bibliothèque


Ça y est, mon doudou quitte le monde des bébés, pour se lancer dans la vraie vie. A l'école, il aura des joies et des peines, rira avec ses copains, connaîtra des réussites et des échecs. Il aura des dizaines de professeurs, des bons et des moins bons, et apprendra à faire avec. Ses maîtres lui donneront (enfin, ils essaieront) le goût d'apprendre et le sens de l'effort et sa famille ne sera plus sa seule référence.
Aujourd'hui une nouvelle page commence. Normal que ce moment donne un petit pincement de cœur…