mardi 18 octobre 2011

Frère adoré, frère ennemi

Au fil des mois, Grand Doux s’était peu à peu habitué à la présence de son bruyant cadet. Mais depuis que Minidoux se déplace et n’a de cesse que de venir prendre ses jouets, c’est une autre histoire. Depuis quelques semaines, la maison résonne de « Non, p’tit frère, NOON » « c’est pas pour toi » et autres « va t’en ». Impossible pour le petit d’avoir un quelconque jouet sans que le grand vienne lui arracher des mains. Les paroles s’accompagnent parfois de gestes pas très tendres et la surveillance est de mise pour éviter tout accident.

Pas facile d’être talonné par un petit frère dont tout le monde dit qu’il est votre portrait craché. Un petit frère, qui, pour devenir très vite comme vous, n’hésite pas à brûler les étapes de son développement. Ce bébé qui vole l’attention de papa/maman, quelle place va-t-il laisser à son aîné ? Ce n’est vraiment pas facile pour le Grand Doux.

En tant que parents, nous faisons de notre mieux pour que chacun trouve sa place : sorties avec un seul enfant, interdiction pour le petit de toucher aux jouets du grand, écoute de ses sentiments (et entendre 25 fois par jour « P’tit frère, on va le mettre à la poubelle », ou « je veux plus ce frère, je veux une petite sœur », ce n’est pas de la tarte). Malgré tout, cette rivalité a tendance à s’amplifier.

Heureusement, il y a des moments de grâce où les Doux parviennent à jouer ensemble et où la maison résonne de leurs éclats de rire. Souvent, ils se tiennent la main en voiture, lorsque Grand Doux croit que nous ne le voyons pas. Quel plaisir aussi quand Grand Doux se précipite pour saluer Minidoux lorsque nous le récupérons à la garderie, où encore lorsqu’il se propose de changer lui-même son cadet… Ce petit frère qui l’adule, Grand Doux y est quand même attaché et c’est dur de gérer une telle ambivalence de sentiments. Le rêve parental d’une fratrie s’entendant comme des doigts de la main devra attendre encore un peu…

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